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PRCF 66, adhérent du Pôle de Renaissance Communiste en France

L’agent ORANGE du MEDEF, par Floréal

17 Juin 2014 , Rédigé par PRCF 66 - Pyrénées Orientales Publié dans #BILLET ROUGE - L'ACTU À CHAUD

L’agent ORANGE du MEDEF, par Floréal

Laurent Berger vient, toute honte bue, d’appeler à briser la grève des cheminots CGT et SUD en les opposant aux autres salariés victimes des mêmes politiques.

L’étrange « syndicat » de Nicole Notat (co-auteur du plan Juppé en 95 !), de Chérèque-père (qui, nommé super-préfet de Lorraine, aida Fabius et l’UE à fermer la sidérurgie lorraine dans les années 80), de Chérèque-fils (qui aida Fillon à casser la retraite des fonctionnaires en 2003 et qui brisa la lutte pour la retraite à 60 ans en 2012), a aussi signé l’accord scandaleux qui met des milliers d’intermittents du spectacle dans la rue…

Joli palmarès en vérité, mais au service de QUELLE CLASSE SOCIALE ? Surtout si l’on ajoute à ce  « paquet » orange déjà malodorant la signature par la CFDT de l’Accord national interprofessionnel qui a déstabilisé les conditions d’emploi de l’ensemble des salariés du privé !

Ce même « syndicat » orange a d’ailleurs signé tous les accords portés par le MEDEF ou par les gouvernements euro-formatés qui, depuis une décennie, ont réduit les droits des retraités et ceux des chômeurs.

Dans toutes les grandes luttes populaires de ces dernières années, la CFDT (grande donneuse de leçons révolutionnaires dans les années 70 avec E. Maire !) s’est montrée mille fois plus proche du MEDEF et de Bruxelles que des salariés en lutte.

Bref, comme il était logique, la CFDT est passée de son anticommunisme de « gauche » (sic) des années 70 à l’acceptation complète du social-libéralisme : social en paroles, néolibéral en fait ! Au fait, quelle couleur faut-il ajouter au rouge de la lutte des classes pour obtenir l’orange du drapeau CFDT ?

La question est alors posée : s’agit-il bien là d’un « syndicat », ou bien la CFDT n’est-elle plus désormais, irréversiblement, que la courroie de transmission du MEDEF, de l’UE supranationale et du gouvernement social-maastrichtien de Manuel Valls, l’homme qui enterre ouvertement la gauche et le socialisme ?

Il est vrai qu’il y a eu semble-t-il une « exception » ces derniers temps : le « sympathique » dirigeant CFDT de Florange, chouchou de la fausse gauche, qui a dirigé la lutte des sidérurgistes. Sauf que, à peine éteint l’ultime haut-fourneau lorrain, ce « prolétaire » subitement assagi est devenu le chef de file du PS aux européennes de la région Grand-Est ; c’est-à-dire le porte-parole d’un gouvernement qui a capitulé à propos de Citroën-Aulnay, de Good Year, de Doux, de la Redoute et de vingt autres dossiers industriels où, après avoir fait beaucoup de mousse, Montebourg s’est couché devant les diktats du capital et les veto de l’U.E.…

Bref une question est posée aux responsables confédéraux CGT, de Sud, de FO, qui continuent masochistement – malgré les félonies à répétition de la centrale orange – de considérer la CFDT comme un partenaire fréquentable : en acceptant – quand elle le veut bien ! – de vous associer dans les luttes à la CFDT (nous ne parlons évidemment pas des militants de base), est-ce à la victoire ou à la défaite que vous entraînez systématiquement la classe ouvrière ? Des questions analogues pourraient d’ailleurs être soulevées à propos de la Confédération Européenne des Syndicats, ce rempart « syndical » de l’euro et de la funeste « construction » européenne…

En réalité, une armée qui part en guerre – et c’est bien une guerre sociale que l’UE et le MEDEF, aidée par Hollande et Valls, livrent aux salariés –, en acceptant de s’allier, à leur discrétion, avec des relais « syndicaux » déterminés de l’armée ennemie, peut-elle faire autrement que d’aller de défaite en défaite ?

Et plutôt que de courir après l’alliance PERDANTE, DEMORALISANTE et DESHONORANTE avec le sieur Berger et ses chiens de garde, ne conviendrait-il pas d’œuvrer au TOUS ENSEMBLE et EN MEME TEMPS des cheminots, des intermittents et de tous les autres travailleurs, chômeurs et retraités, en ciblant l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes, « pacte de responsabilité » en tête ?

En attendant, ne perdons pas une minute pour soutenir les vaillants cheminots et intermittents en lutte, non seulement contre le MEDEF et l’UE, mais aussi contre les agents oranges de la social-trahison politique et syndicale !

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