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PRCF 66, adhérent du Pôle de Renaissance Communiste en France

HALTE À LA CENSURE
 SUR LA QUESTION SYRIENNE !

7 Avril 2013 , Rédigé par PRCF 66 - Pyrénées Orientales Publié dans #INTERNATIONAL

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Communiqué du PRCF 59, 7 avril 2013

Le samedi 06 avril, une réunion d’information sur la Syrie à
 l’initiative de la Coordination Communiste a subi une tentative de sabotage de 
la part de la Mairie de Lille, qui a refusé l’accès de la salle municipale à la
dernière minute – la réunion a finalement pu se tenir dans un restaurant de
Lomme, et a été un succès.

Le Pôle de Renaissance Communiste en France 59, invité à
cette réunion-débat, proteste contre cet acte de censure qui vise à imposer un
discours unique sur la situation au Proche-Orient, et à justifier les
ingérences impérialistes dans cette partie du monde.

Si le régime syrien n’est pas exempt de reproches, les
forces « rebelles », renforcées chaque jour par des fous de Dieu de
diverses nationalités, armés par la Turquie réactionnaire et ces
pétromonarchies moyenâgeuses que sont l’Arabie et le Qatar, ne constituent
 aucunement une alternative démocratique. Les conséquences désastreuses de la récente intervention armée en Libye (dont le chaos malien n’est qu’un aspect) 
devraient mettre la puce à l’oreille de tous les progressistes.

Notons que la Mairie de Lille a tenté de motiver sa décision
 par un soi-disant « risque de trouble à l’ordre public » parce qu’un 
message anonyme publié sur Indymédia appelait à empêcher cette manifestation.
 Le message en question accuse notamment les deux intervenants invités par la
 CC, Ayssar Midani et Bahar Kimyongür, d’être liés à l’extrême-droite, au
 prétexte que l’Union des Patriotes Syriens, dont Ayssar Midani est membre,
 aurait manifesté à Paris à l’appel des fascistes de 3ème Voie le 2 
février dernier, et que Bahar Kimyongür aurait participé en mars, à Genève, à
 une conférence avec le groupe brun-rouge Egalité et Réconciliation qui, par 
ailleurs, a publié certains de ses textes sur son site.

Or, la conférence genevoise en question n’a jamais été
organisée ni co-organisée par E & R : si cette organisation a appelé à 
y participer, les organisateurs n’y sont pour rien, et Bahar Kimyongür ne peut
être tenu pour responsable de la publication de ses textes sur tel ou tel site
 (ses articles sont aussi repris, entre autres par Le Grand Soir : 
Indymédia va-t-il en déduire que LGS est un site fasciste ?).

Quant à la manifestation du 2 février, il suffit d’un coup
d’œil sur le site de 3ème Voie pour se rendre compte de la
 supercherie : il y est fait mention d’une obscure « association des
 Patriotes Syriens » (sans A majuscule - de quoi s’agit-il au 
juste ?), et nullement de l’UPS.

Tous les participants à la réunion du 6 ont d’ailleurs pu
 vérifier que les propos des intervenants n’avaient rien de fasciste ni de
 raciste.

Tous ceux qui, aujourd’hui, défendent le principe de 
souveraineté nationale et combattent le « droit d’ingérence » se 
retrouvent pris dans la tenaille des nationalistes réactionnaires et des
pseudo-antifascistes (que nous ne confondons pas avec les antifascistes
 véritables), les premiers récupérant et déformant cyniquement leurs mots 
d’ordre, les seconds pratiquant l’amalgame le plus grossier – pour le plus 
grand bien de l’impérialisme.

Il est de plus en plus difficile, dans la France
 d’aujourd’hui, de refuser d’idéaliser les « rebelles » copieusement 
armés par la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, et renforcés par des 
« fous de Dieu » de toutes nationalités.

Le PRCF, quant à lui, fait sienne l’analyse du Parti
 Communiste Syrien : le régime de Bachar a de graves défauts, les
manifestations de mars 2011 étaient légitimes, et il faut condamner la brutale
répression qui les a frappées ; mais le printemps syrien a été récupéré
 par des fanatiques religieux, eux-mêmes manipulés par des puissances étrangères 
qui se moquent éperdument du peuple syrien.

Que cela plaise ou non aux fauteurs de guerre et à ceux qui
cherchent à faire taire les partisans de la réconciliation nationale en Syrie,
 c’est aux Syriens et à eux seuls de décider de l’avenir de leur pays.

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