HUGO CHÁVEZ, DICTATEUR ET POPULISTE ?
« …Le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo CHÁVEZ, puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a, pendant ces 14 ans, respecté les droits de l'Homme» a déclaré Victorin LUREL, ministre des Outremer, représentant la France aux obsèques d'Hugo CHÁVEZ, en le comparant au Général de GAULLE et à Léon BLUM.
Réactions outrées de l’UMP et de Laurence PARISOT, présidente du MEDEF, qui a trouvé «choquante» cette déclaration : «Comment peut-on dire d'un homme qui était un dictateur, un démagogue, qui incarne le populisme dans toute son horreur, puisse avoir les qualités que prétend notre ministre ?»
Pourquoi une telle haine de classe ? Haine relayée par les Médias - chiens de garde du système qui les nourrit- qui se gardent bien de nous montrer les millions de Vénézuéliens défilant pour rendre un dernier hommage à leur président, en criant "CHÁVEZ est vivant, la lutte continue", CHÁVEZ n'est pas mort, il s'est "CHÁVEZ est un peuple", "Je suis CHÁVEZ" et "la révolution continue".
Élu président en 1998, réélu démocratiquement 3 fois (2002-2006-2012), victime d’un coup d’état et emprisonné en 2002 par la droite corrompue soutenue par les USA, Hugo CHÁVEZ, fils spirituel de Fidel CASTRO, a procédé à la NATIONALISATION DE L’INDUSTRIE PETROLIERE, ce qui lui a permis de lutter efficacement contre la misère du peuple vénézuélien exploité et opprimé par les droites au pouvoir. Les progrès en matière d'éducation, d'alphabétisation, de santé et de recul de la pauvreté sont impressionnants.
Hugo CHÁVEZ n’a jamais ménagé les USA qui « mettent en danger la survie-même de l’espèce humaine ». A l’ONU en 2006, il dit « Le gouvernement des États-Unis ne veut pas la paix. Il veut imposer son système d’exploitation, de pillage, d’hégémonie par la guerre ». A Copenhague, au sommet de l’ONU sur le Climat, en 2009, il déclare « Ne changeons pas le climat, changeons de système, et c’est ainsi que nous pourrons commencer à sauver la planète. Le capitalisme, ce modèle de développement destructeur, est en train d’en finir avec la vie, il menace de détruire définitivement l’espèce humaine. Le socialisme est la voie à suivre, c’est la seule voie qui permettra de sauver la planète. » On comprend aisément pourquoi ces propos provoquent les réactions de haine de la droite et du MEDEF envers le président du Venezuela.
Alors, Hugo CHÁVEZ, dictateur et populiste ? Non, c’est l’idée du SOCIALISME qui effraie les tenants du système capitaliste qui se moquent bien des conditions de vie des travailleurs, seuls véritables créateurs de richesses. Grâce à l’exemple de Cuba (qui tient tête aux USA depuis plus de 50 ans), et sous l’impulsion d’Hugo CHÁVEZ (qui a permis de libérer son pays et les autres nations de l’ALBA* de la domination des Etats-Unis et de leur rendre leur souveraineté), des changements se développent en Amérique Latine avec l’appui et l’enthousiasme des peuples qui participent et voient l’amélioration de leurs conditions de vie. On y parle de justice sociale, de solidarité, de coopération mutuellement avantageuse et du bien-être des peuples et non pas de compétition et de loi du marché. Ces avancées sont un encouragement pour les autres peuples à se libérer d’un système capitaliste exterminateur qui les exploite et les détruit chaque jour un peu plus.
Et si l’exemple de l’Amérique latine était contagieux et gagnait nos pays soumis à la dictature de la finance ?
Annette Mateu Casado, ARC66-PRCF
* ALBA : Alliance Bolivarienne pour nos peuples d’Amérique Latine.
Venezuela, Cuba, Bolivia, Nicaragua, San Vicente y Granadinas, Dominica, Antigua y Barbuda, Ecuador.