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PRCF 66, adhérent du Pôle de Renaissance Communiste en France

PROTECTION SOCIALE, RETRAITES : LE TROU DU CAPITAL

16 Juin 2013 , Rédigé par PRCF 66 - Pyrénées Orientales Publié dans #LUTTE DES CLASSES ET RENAISSANCE COMMUNISTE

Front Syndical de Classe

« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. » 

H. Krasucki

Le Front Syndical de Classe est affilié à la FSM  logo FSM

 

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FSC logo   Une déclaration du Front Syndical de Classe


 

Ecoutez le déferlement de propagande dans nos médias !

Le trou de la sécu ! la catastrophe est imminente si on ne réforme pas !

C’est la même rengaine depuis plus de 20 ans, droite et PS confondus, depuis Rocard en passant par Raffarin, Fillon… et tous les économistes de connivence !

 

Un peu d’histoire pour y voir clair

 

Pour s’en tenir à 1993

ils s’en sont pris aux travailleurs du privé les faisant passer de 37,5 à 40 années de cotisation et en prenant pour référence les 25 dernières années au lieu des 10 meilleures.

En jurant les grands dieux pour éviter un front commun des travailleurs qu’ils ne toucheraient ni au public, ni aux régimes spéciaux. Il fallait créer une brèche pour ensuite l’élargir et s’attaquer à tout le monde !

 

Résultat : depuis, perte des pensions par rapport au SMIC de 22% et de 16% par rapport à l’évolution des salaires.


En 2003

c’est le tour du secteur public au nom de l’équité en portant les annuités pour une retraite à taux plein à 40 ans RAFFARIN et FILLON en jurant leurs grands dieux qu’on ne toucherait pas aux régimes spéciaux pour convaincre les salariés des secteurs concernés (SNCF, RATP …) de ne pas bouger ! Il fallait créer une nouvelle brèche pour ensuite l’élargir et s’attaquer à tout le monde !


En 2007

troisième agression, cette fois contre les régimes spéciaux (les 40 ans) , toujours au nom de l’équité contre les "avantages " de ces régimes en se gardant par exemple de toucher au régime vraiment spécial des parlementaires ! Et en menant une énorme campagne médiatique contre les galeux, les pelés de la SNCF et de la RATP !


En 2010

Ils s’en prennent effectivement à tous (recul de l’âge ouvrant droit à retraite à taux plein suscitant un puissant mouvement de masse (jusqu’à 3 millions de manifestants), trahi notamment par les dirigeants de la CFDT soucieux de ne pas pousser le mouvement jusqu’au bout dans un affrontement frontal avec le pouvoir sarkoziste !

 

En 2013

C’est le même cirque toujours au nom de l’équité pour isoler les fonctionnaires en jurant les grands dieux que les régimes spéciaux ne sont pas concernés : à l’heure de la montée des luttes à la SNCF et chez les contrôleurs aériens dressés contre l’ouverture à la concurrence dictée par l’Union européenne il s’agit de ne pas trop chatouiller le secteur.

 

Ils organisent les divisions : public/privé, jeunes/anciens …

Avec le même objectif, diviser, isoler, s’en prendre à tous les uns après les autres !

Ils présentent les mesures de régression sur lesquelles ils font semblant d’hésiter (porter à 44 ans progressivement la durée de cotisation, supprimer la demi-part pour la déclaration de revenu, diminuer/supprimer l’abattement des 10%, porter les 6 derniers mois des fonctionnaires à 10 ans … et mettre au même taux, la C.S.G pour les retraités (es) et les actifs) comme négociable au cours de la conférence sociale des 20 et 21 juin.

 

C’est l’Union Européenne qui est à la manœuvre !


Mise en scène pure alors que les lignes essentielles des contre-réformes des retraites ont été fixées depuis des années et des années au niveau de l’Union européenne (accords de Barcelone signés par Chirac et Jospin en mars 2002) et qui prévoient le recul de 5 ans de l’âge légal de départ et la marginalisation du système par répartition en faisant petit à petit monter l’emprise de la capitalisation en livrant les retraités aux compagnies d’assurances et au fonds de pension.

Et Barroso ne s’est pas privé de rappeler à l’ordre Hollande en véritable patron !

Pour tout cela d’ailleurs ils misent sur l’opposition entre générations en instillant chez les jeunes le doute quant à l’avenir de leurs droits à la retraite !

 

L’histoire du trou


Le déficit des caisses de retraite d’ici 2020 serait de 20 milliards.


Ils sont tous obligés de reconnaître que la cause fondamentale de ce "déficit" des caisses résulte de l’ampleur du chômage avec près de 5 millions de personnes qui devraient cotiser et qui ne cotisent plus !

Réfléchissons !

D’abord, s’ils font d’autres propositions de "redressement" (augmentation de la durée de cotisation, harmonisation par le bas du public et du privé, augmentation de la CSG des retraités, désindexation …), c’est que contrairement à ce que prétend le chef de l’état et les propagandistes de la compétitivité ils s’inscrivent dans la perspective d’un chômage de masse durable ; très durable puisque le recul significatif du chômage résoudrait immédiatement la question du "déficit" des caisses ! et à cela on pourrait ajouter l’arrêt des exonérations patronales… alors là plus aucun problème ne perdurerait.

C’est donc un choix politique !


Le choix du chômage de masse, de la désindustrialisation, de la prédominance de la spéculation financière sur les investissements productifs et la modernisation de l’appareil industriel sont des choix de classe de l’oligarchie financière et des forces politiques à leur service !

 

Ensuite, les 20 milliards de "déficit" seraient par ailleurs largement comblés si on s’attaquait vraiment aux vrais privilèges pour utiliser les ressources au service des travailleurs et du peuple.

La fraude fiscale des plus riches et des entreprises, comme le révèle après d’autres par exemple la récente émission télévisée d’Elise Lucet dans "Cash investigation", appuyée sur le système bancaire (HSBC) nous coûte au minimum 60 à 80 milliards !


Il suffirait donc en attendant de faire reculer le chômage d’affecter une partie seulement de ces ressources récupérées sur la fraude des privilégiés pour régler la question des "déficits". Même si la question de fond est bien le fonctionnement même du système et des profits capitalistes qui ne peuvent se reproduire qu'à travers la crise permanente et le recul sans fin de tous les droits sociaux et démocratiques.

 

ALORS, allons nous être à la hauteur pour faire face à cette nouvelle agression ?


Ce qui est en jeu, c’est notre capacité à combattre le matraquage actuel qui va s’amplifier et créer les conditions d’un puissant mouvement de résistance TOUS ENSEMBLE EN MÊME TEMPS, AVEC UNE VRAIE COORDINATION DES LUTTES et cette fois jusqu’à la victoire !


 

Le Front Syndical de Classe, 16 juin 2013

 


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