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PRCF 66, adhérent du Pôle de Renaissance Communiste en France

Aéroports de Paris, petites concessions entre amis ! Diplo, juin 2019

10 Juin 2019 , Rédigé par PRCF 66 - Pyrénées Orientales Publié dans #CULTURE - DÉBATS, #LUTTE DES CLASSES ET RENAISSANCE COMMUNISTE

Aéroports de Paris, petites concessions entre amis ! Diplo, juin 2019

Intéressant dossier à lire dans le MONDE DIPLOMATIQUE de juin 2019 !

La perspective d’un référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris constitue un camouflet pour le président de la République. Dès son passage au ministère de l’économie, M. Emmanuel Macron avait tout mis en œuvre pour céder ce joyau de l’État français. Mais son empressement, la faiblesse des arguments financiers comme les réseaux à la manœuvre ont cristallisé les soupçons et coalisé les oppositions.
Au cours de la campagne présidentielle, M. Emmanuel Macron s’était bien gardé d’annoncer qu’il engagerait des privatisations une fois au pouvoir. Tout au plus avait-il évoqué à demi-mot devant des journalistes, le 2 mars 2017, la possibilité de céder des titres d’entreprises publiques, au détour d’un point sur son projet de fonds « pour l’industrie et l’innovation » de 10 milliards d’euros : « Le fonds dont il est question consiste à placer soit des cessions, soit des titres aujourd’hui détenus par l’Agence des participations de l’État. » S’empressant d’expliquer que ces cessions ne seraient pas simplement engagées « à des fins budgétaires », il avait alors refusé d’annoncer quelles entreprises il visait.
Ses convictions à ce sujet sont pourtant anciennes. Quand il était ministre de l’économie de M. François Hollande, M. Macron avait déjà supervisé la privatisation des aéroports de Lyon, de Toulouse et de Nice, et procédé à la cession de participations publiques dans les groupes Safran, Orange et Engie.
Par deux fois, il aurait même déjà voulu, comme aujourd’hui, privatiser Aéroports de Paris (ADP) — dont l’État reste actionnaire à 50,6 % —, affirme le secrétaire d’État chargé des transports de l’époque, M. Alain Vidalies, dans un ouvrage publié en mars dernier. À l’automne 2014, M. Macron aurait proposé d’abaisser la participation de l’État à 25 % dans le cadre de la préparation de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. M. Vidalies réussit alors à remporter l’arbitrage du premier ministre Manuel Valls contre un tel projet. Le ministre de l’économie revient à la charge un an plus tard : « Le débat sera exactement le même lors d’une réunion ultérieure courant 2015 à l’Élysée. (...) François Hollande retiendra également mes arguments pour rejeter la privatisation souhaitée par Emmanuel Macron et Michel Sapin », écrit l’ancien secrétaire d’État.....

Le Monde Diplomatique Juin 2019

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